Sur la ligne de départ de la course à la présidentielle du 12 avril 2025, huit candidats sont en lice et positionnés dans les starting-blocks pour le coup d’envoi. Comme pour toutes les compétitions, les bookmakers ont déjà désigné leur favori, les outsiders et les tocards.
Dans la posture de favori, on retrouve, bien évidemment, l’actuel chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema (BCON). Soutenu par une ribambelle d’associations, de partis et de personnalités politiques de premier plan, en plus de l’aura qu’il dégage au sein de l’opinion, le natif de Lekabi-Lewolo est, sans surprise, placé en position de vainqueur de cette consultation électorale.
Il aura pour principal challenger, selon ces mêmes bookmakers, le dernier Premier ministre du pouvoir évincé le 30 août dernier, à savoir Alain Claude Bilie-By-Nzé. Le natif de Ntang-Louli espère, lui, voler la vedette au général. Car, malgré un passé sulfureux qui est, pour lui, un véritable boulet qu’il trimbale, au point de cristalliser le rejet systématique d’une grande partie de l’opinion, Alain Claude Bilie-By-Nze dispose, malgré tout, de nombreux soutiens qui croient en ses idées et à son programme de gouvernement.
Les autres candidats, sans pour autant se montrer désobligeant, sont pour la plupart sans relief. Ils apparaissent comme de simples faire-valoir. A l’image du Dr Stéphane Germain Iloko dont la candidature a plus étonné que suscité de l’enthousiasme du public avisé.
Certes, il a occupé les fonctions de porte-parole du Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir il y a encore quelques mois, mais il n’était rien d’autre qu’un second couteau au sein de cette formation politique actuellement en déliquescence. D’ailleurs, dès l’annonce de sa candidature, nombre de ses coreligionnaires n’ont pas manqué, d’esquisser un sourire en coin. C’est dire !
L’autre candidat en lice c’est le fonctionnaire des impôts, Joseph la Pensée Essingone. Inconnu au bataillon jusque-là, sa candidature, qui va lui donner l’occasion de se faire connaître du grand public, est un coup d’essai. Lequel soulève tout de même quelques questionnements et suscite parfois des railleries sur les réseaux sociaux.
Pour les autres, à savoir : Thierry Mihcal N’goma, Alain Simplice Boungoueres, Axel Shopen Ibinga et Zenaba Gninga Chaming. Tous ou presque, de parfaits inconnus du grand public, vont s’exposer tout au long de la campagne en développant leurs idées pour le Gabon et convaincre les électeurs que leurs candidatures, loin d’être fantoches, méritent tout de même d’être prises au sérieux.
Dans la foulée de ces candidatures repêchées au tout dernier moment par la Cour constitutionnelle, il y en a une qui suscite des curiosités et attire une attention toute particulière des observateurs politiques : celle de l’unique femme dans la course : Zenaba GningaChaming.
Originaire de Mayumba (province de la Nyanga), la benjamine de cette élection est âgée de moins de 36 ans. Si son programme ne diffère pas radicalement des autres, elle prône, néanmoins, « la vision d’un Gabon solidaire et prospère ». De même qu’elle ambitionne de réduire la dépense publique et de mettre fin au chômage des jeunes gabonais.
Tous ces candidats, dont on ne doute pas qu’ils ont chacun une ambition prononcée pour leur pays, doivent se faire à l’idée qu’une course à la présidentielle n’est pas une fin en soi. Ce n’est rien d’autre qu’un moment d’affrontement des idées, de persuasion pour convaincre les électeurs de porter leur choix sur le meilleur d’entre eux.
Dans cette compétition, il y aura un seul vainqueur : c’est le Gabon, notre bien commun qu’il faut absolument préserver en toute circonstance.
Alors ! que le meilleur l’emporte !
