Alors qu’il était inconnu au bataillon des équipes de campagne du candidat Brice Clotaire Oligui Nguema, Luc Oyoubi a curieusement inondé les causeries de sa présence dans les villages des cantons de la Sébé-Brikolo, où il est depuis plus de vingt ans le député et sénateur.
Personne ne peut oublier cette intrusion impétueuse. Même plus d’une semaine plus tard, le sujet est toujours et encore sur toutes les lèvres des populations de la Sébé-Brikolo. D’autant plus que rien ni personne n’a compris la présence impromptue de Luc Oyoubi au-devant de la scène lors des causeries dans les villages et regroupements de villages des cantons Sébé-Louri et Louami Lelama.
Luc Oyoubi, devenu chef d’orchestre officieux, parce que ne figurant dans aucune coordination officielle, ayant plutôt un agenda bien à lui au sein du directoire de campagne de Brice Clotaire Oligui Nguema dans le département, a ainsi créé des murmures, voire des mécontentements parmi les populations du cru. Signe des temps, le jeudi dernier, lors de la dernière journée de campagne marquée par sa présence, il s’est imposé comme un directeur de campagne bis, donc sans légitimité. Ce qui a provoqué l’ire des personnes habilitées à parler au nom de C’BON.
Une campagne parasitée
Intégré dans l’équipe de façon subtile par Camille Lendeme, directeur de campagne officiel du département de la Sébé-Brikolo, plutôt que de mettre son expérience au service du candidat Brice Clotaire Oligui Nguema, Luc Oyoubi a semblé trouver dans cette campagne une scène idéale pour faire son propre bilan politique, parler de ses « grandes réalisations » au profit des populations et se replacer au centre du jeu. Il a passé plus de temps à vanter ses années de mandat qu’à défendre le programme du candidat C’BON. Pire, il s’est mué en communicant zélé de Camille Lendeme, en annonçant aux populations des deux cantons que le directeur de campagne officiel gérerait ses acquis pour les cinq prochaines années et en vantant les mérites professionnels de ce dernier, aussi bien à la Douane qu’au comité scientifique du PDG. Tout ceci sans aucun lien avec l’objet de la tournée, dont l’objectif était naturellement de faire la promotion du candidat Brice Clotaire Oligui Nguema.
En effet, le programme du prétendant à la présidence de la République a été relégué au second plan dans les discours de Luc Oyoubi, devenu alors directeur de campagne autoproclamé. Cette attitude a provoqué le courroux des membres du directoire officiel de campagne, qui ont rappelé à Camille Lendeme d’avoir créé un directoire bis avec Oyoubi, que cette campagne ne devrait avoir qu’un seul nom en tête : celui du candidat C’BON et non celui d’un sénateur nostalgique d’un passé encore trop récent dans la mémoire collective. Camille Lendeme ne tenant pas compte de ces récriminations à lui faites, a amené certains membres du directoire à quitter cette tournée, car ne pouvant cautionner une telle confusion.
Cet amalgame dans les rôles n’a pas seulement été une maladresse, mais aussi une dérive. Car, une campagne présidentielle n’est ni un jubilé personnel, ni une tournée d’adieu pour vieilles gloires en mal de reconnaissance. C’est un moment de clarté, où l’attention doit être entièrement tournée vers le projet, les idées et la vision pour le pays, défendus par le candidat en lice. Par cette ignorance volontaire, Luc Oyoubi a failli pousser les populations au découragement en parasitant la campagne présidentielle, ce qui aurait pu ouvrir un boulevard à certains importuns, n’eut été la fidélité inébranlable des populations à C’BON.