samedi, avril 26, 2025
AccueilAfriqueMali-Algérie : Bamako accuse Alger d'avoir abattu un de ses drones et...

Mali-Algérie : Bamako accuse Alger d’avoir abattu un de ses drones et annonce des mesures de rétorsion

Dans un communiqué incendiaire, publié le samedi 6 avril 2025, le gouvernement de Transition malien a accusé le régime algérien d’avoir délibérément abattu un de ses drones militaires dans la nuit du 31 mars au 1er avril. L’appareil, immatriculé TZ-98D, s’est écrasé à Tinzawatène, dans la région de Kidal, à environ 9,5 km au sud de la frontière algérienne.

Selon les autorités maliennes, la liaison avec le drone a été perdue alors qu’il survolait le territoire national, à une dizaine de kilomètres de la frontière avec l’Algérie. L’épave a été retrouvée à une courte distance de ce point. Le gouvernement affirme que les dernières informations transmises par le drone faisaient état d’une «rencontre de terroristes de haut profil planifiant des actions».

L’analyse préliminaire suggère que l’appareil est tombé à la verticale, ce qui, selon le gouvernement malien, «ne peut s’expliquer que par une action hostile causée par des tirs de missiles sol-air ou air-air». Quelques heures après l’incident, Alger a publié un communiqué revendiquant la destruction d’un drone qui aurait violé son espace aérien sur deux kilomètres. Une version catégoriquement démentie par le gouvernement malien. Bamako affirme avoir demandé des preuves de cette violation, qui sont restées sans réponse satisfaisante depuis 72 heures.

Fort de ces éléments, le gouvernement de Transition malien conclut «avec une certitude absolue » que le drone a été détruit suite à une action hostile préméditée par le régime algérien». Il dénonce le «silence coupable» et le «refus de coopérer d’Alger », soulignant que les données de trajectoire du drone prouvent qu’il n’a jamais quitté l’espace aérien malien. Bamako ironise également sur « l’absurdité» de l’argument de la violation, se demandant comment l’épave aurait pu être retrouvée si loin à l’intérieur du territoire malien si l’appareil avait réellement pénétré l’espace algérien ?

Face à ce qu’il qualifie d’«acte d’agression inédit», le gouvernement malien a annoncé une série de mesures de rétorsion : convocation de l’ambassadeur algérien pour protester contre l’hostilité d’Alger. Retrait immédiat du Comité d’État-major conjoint (CEMOC), instance de coopération militaire régionale. Dépôt d’une plainte devant les instances internationales contre le régime algérien pour actes d’agression.

Le communiqué malien va plus loin en accusant le régime algérien de «parrainer le terrorisme international», arguant que la destruction du drone visait à «neutraliser des groupes armés ayant revendiqué des actes terroristes sur le territoire malien». Bamako rappelle également le soutien historique du Mali à la guerre d’indépendance algérienne, soulignant la contradiction de l’attitude actuelle d’Alger.

Le gouvernement malien exige que l’Algérie cesse d’être une «menace à la paix et à la sécurité régionales» et adopte un comportement responsable. Il réaffirme la détermination des forces de défense et de sécurité maliennes à éradiquer le terrorisme et annonce que d’importantes cibles terroristes ont été «frappées avec succès» à Tinzawatène et ailleurs suite à l’incident, des opérations qui pourraient s’intensifier. Cette escalade verbale et les mesures annoncées par Bamako augurent d’une période de fortes tensions entre les deux voisins sahéliens.

GabonAlph24
GabonAlph24https://news.perfectdesign21.com
Graphic Designer & Webmaster!
RELATED ARTICLES

Most Popular

Recent Comments