C’est la thèse soutenue, le vendredi 14 février dernier, par NTSAME EYI Victoire Raïssa Paulette, ancienne stagiaire à la prison centrale de Libreville et responsable du département Affaires sociales et réinsertion de SOS Prisonniers Gabon. Dans son mémoire qu’elle a brillamment soutenu pour un Master 2 en droit public, elle a abordé la problématique majeure : comment faciliter la réintégration des ex-détenus tout en contribuant à l’autosuffisance alimentaire du Gabon ?
Le Gabon dépend encore largement des importations pour son alimentation, une vulnérabilité mise en évidence lors de la pandémie de Covid-19. La crise sanitaire a révélé l’étendue de cette dépendance, rendant nécessaire l’exigence d’une politique volontariste en faveur du développement agricole national.
Dans ce contexte, la proposition de NTSAME EYI Victoire Raïssa Paulette prend tout son sens. Elle suggère que la réinsertion des anciens détenus par l’agriculture pourrait répondre à deux défis majeurs, d’une part, offrir une alternative économique aux ex-prisonniers, souvent marginalisés sur le marché du travail. D’autre part, renforcer la production locale pour réduire la dépendance alimentaire du pays.
Un projet à fort impact social et économique
L’idée repose sur un constat simple. Beaucoup d’anciens détenus peinent à retrouver une place dans la société en raison du rejet dont ils sont victimes. L’absence de perspectives d’emploi, qui favorise la récidive. Former ces hommes et femmes à certains métier dont celui de l’agriculture, qui leur offrirait une opportunité de réinsertion durable, tout en valorisant un secteur capital pour l’avenir du Gabon.
Si cette proposition attire l’attention des autorités, elle pourrait être intégrée dans les politiques publiques de réinsertion et de l’autosuffisance alimentaire, chères au Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Avec une note de 17/20, la pertinence du mémoire de NTSAME EYI Victoire Raïssa Paulettene fait aucun doute. Son engagement au sein de SOS Prisonniers Gabon lui confère une connaissance approfondie des réalités carcérales et des défis de la réinsertion sociale.
L’ONG dirigé par Lionel Engonga, qui milite depuis plusieurs années pour de meilleures conditions de détention et une meilleure réintégration des anciens prisonniers, espère que cette proposition trouvera un écho favorable auprès des autorités. Sa mise en œuvre pourrait marquer un tournant décisif dans la lutte contre la récidive dans le milieu carcéralet favoriser la promotion d’une agriculture gabonaise plus dynamique.
PROMOUVOIR LA RÉINSERTION DES DÉTENUS ET ATTEINDRE L’AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE du pays dans un seul programme, je dis « chapeau » !