Le jeudi 13 février 2025, l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale a une fois de plus haussé le ton face à ce qu’elle considère comme une manipulation judiciaire visant à discréditer son président, Hervé Patrick Opiangah(HPO). Par la voix de sa secrétaire permanente, Cynthia Lays Amorissani, le parti a dévoilé des éléments censés réfuter les accusations pesant sur l’ancien ministre des Mines, qui est toujours introuvable à ce jour.
Depuis novembre 2024, l’affaire Hervé Patrick Opiangah polarise l’opinion publique gabonaise. Chaque nouvelle révélation attise les tensions et alimente les débats, tant dans la sphère politique que dans l’opinion populaire. L’UDIS ne mâche pas ses mots et dénonce un « acharnement politique sans précédent, une dérive judiciaire infamante qui écorne l’image du pays ».
Mieux, le parti affirme détenir des éléments qui pourraient mettre à mal la version officielle. Selon une enquête menée par des huissiers de justice, l’ex-épouse de HPO n’aurait pas déposé plainte à la date annoncée par le procureur. Une incohérence majeure, qui, selon l’UDIS, viendrait confirmer le fait déjà avéré que ce dossier n’est rien d’autre qu’un stratagème visant à salir leur leader et à l’écarter pour longtemps de la scène politique.
Un combat politique qui s’intensifie
Face à cette « grossière manipulation », le parti ne compte pas rester les bras croisés. 5 000 employés des entreprises de Hervé Patrick Opiangah sont privés de leur patron et qui seraient plongés dans l’incertitude.

L’UDIS a multiplié les démarches auprès des plus hautes autorités, saisissant tour à tour le Président de la Transition, les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, ainsi que des figures religieuses influentes. « Après avoir frappé à toutes les portes, après avoir épuisé tant de voies de recours, force est de constater que la justice de notre pays a décidé d’ignorer sciemment la vérité pour assumer publiquement sa compromission. Nous sommes entrés dans une ère où le droit n’existe plus », a fustigé Cynthia Lays Amorissani.
Pour l’UDIS, le sort réservé à HPO dépasse le simple cadre individuel. Il s’agirait plutôt du symptôme d’une justice instrumentalisée, qui pourrait frapper n’importe quel citoyen demain. « Ce qui arrive à Hervé Patrick Opiangah aujourd’hui peut arriver à chacun d’entre nous demain. Ce que nous vivons, c’est la consécration du non-droit, un processus digne des méthodes de la GESTAPO. HPO est traqué comme un criminel, humilié, piétiné. La société gabonaise doit comprendre la gravité de cette situation, car elle met en péril notre avenir collectif », a alerté Cynthia LaysAmorissani.
« Après Hervé Patrick Opiangah, à qui le tour ? »
L’UDIS n’entend pas en rester là. La formation politique envisage d’intenter des poursuites contre ceux qu’elle considère comme les véritables artisans de cette cabale. «Nous nous réservons le droit de traduire en justice les fossoyeurs de la République, les auteurs de ce complot abject, ceux qui pervertissent l’État de droit pour en faire une machine de règlement de comptes », a conclu la secrétaire permanente.