A l’heure où le pays se prépare à entamer un nouveau cycle politique, sous la présidence de Brice Clotaire Oligui Nguema, l’Organisation non gouvernementale Croissance Saine Environnement (CSE), par la voix de son président exécutif, Nicaise Moulombi, a livré, vendredi 18 avril, au cours d’une conférence de presse à Libreville, une série de d’informations stratégiques à l’intention du nouveau pouvoir.
L’objectif de ces avis est d’accompagner le Président élu dans la gestion de ses enjeux socio-économiques et écologiques. En effet, parmi les axes majeurs avancés, figure en bonne place l’appel à une application rigoureuse des recommandations émises par le secrétariat international de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Dans cette optique, l’ONG suggère la création d’un « registre national du crédit carbone », un instrument qui garantirait davantage la transparence dans la gouvernance environnementale tout en veillant à une redistribution équitable des retombées économiques, notamment au profit des communautés locales.
Croissance Saine Environnement milite également pour la poursuite systématique de l’évaluation des sites industriels, des services environnementaux ainsi que du capital naturel gabonais, en vue d’instaurer une exploitation plus rationnelle et durable des ressources naturelles du pays.
Dans un registre plus diplomatique, Nicaise Moulombi a invité le président élu à lancer des discussions bilatérales avec la France, afin d’obtenir la restitution des avoirs mal acquis et du produit de leur liquidation, aujourd’hui conservés dans les caisses du Trésor public français. Selon l’ONG, ces fonds recouvrés pourraient utilement abonder les deux Fonds publics récemment institués pour venir en aide aux couches les plus défavorisées de la population.
Enfin, le président de CSE plaide en faveur de l’adoption d’un nouveau pacte environnemental, un contrat sociétal fondé sur la synergie entre la protection de l’écosystème, le développement humain, la croissance verte et économie sociale et solidaire. Un levier, selon l’organisation, pour inscrire durablement le Gabon dans une trajectoire de progrès inclusif et responsable.