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Gabon : Lionel Engonga milite pour une amnistie du Lieutenant Kelly Ondo et ses compagnons

Dans un communiqué de presse, parvenu à la rédaction de Gabonclic.info le 4 mars 2025, le député de la Transition et président de l’ONG SOS Prisonniers Gabon, a relancé le débat sur l’amnistie pour le meneur du coup d’Etat avorté de 2019 et de ses compagnons d’armes. Ce putsch avorté avait été ourdi contre le régime d’Ali Bongo, alors victime d’un accident vasculaire cérébral en Arabie Saoudite.

Pour Lionel Engonga, l’incarcération de Kelly Ondo Obiang et ses frères d’armes demeure une injustice. Selon le député de la Transition, leur tentative de renversement du pouvoir en 2019 ne relevait pas d’un acte criminel, mais d’un engagement courageux qui avait pour objectif de mettre fin à un régime marqué par la corruption, la répression et une gestion calamiteuse du pays. « Faisant suite au discours du Président de la Transition, lors de son passage à Mitzic, le 21 février 2025, sur la situation carcérale du lieutenant Kelly Ondo Obiang, nous avons déposé une proposition de loi portant amnistie des faits allant du 06 au 07 janvier 2019 auprès du Président de l’Assemblée nationale de la Transition », précise le communiqué.

La proposition de loi a été soumise, le 3 mars 2025, conformément aux dispositions du règlement de l’Assemblée nationale de Transition, du Code pénal et du Code de procédure pénale gabonais.

Un épisode marquant de l’histoire politique du Gabon

Le 7 janvier 2019, Kelly Ondo Obiang, accompagné d’Estimé Manongo Bidima et de Dimitri Nze Minkom, avait pris d’assaut la Radiotélévision Gabonaise (RTG) dans l’intention d’annoncer la fin du régime d’Ali Bongo, alors affaibli par la maladie. Leur tentative de soulèvement a été rapidement réprimée, et les trois hommes arrêtés, puis condamnés à 15 ans de prison le 18 juin 2021.

Pour Lionel Engonga et ses soutiens, ce coup d’éclat a été l’un des premiers signaux forts du malaise grandissant au sein du pays, illustrant un ras-le-bol face à un régime autoritaire. Il affirme que cet acte de rébellion a, en quelque sorte, ouvert la voie à l’événement du 30 août 2023, lorsque le général Brice Oligui Nguema et la Garde républicaine ont mis fin au règne d’Ali Bongo et instauré le Comité de la Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI).

L’amnistie, un outil de réconciliation nationale

Lionel Engonga plaide pour une amnistie totale des trois militaires, estimant qu’il s’agit d’un passage nécessaire pour la réconciliation nationale. « Nous pensons que la restauration de la Nation et la réconciliation de tous les Gabonais seraient imparfaites ou inachevées sans l’amnistie de nos trois compatriotes encore écroués », souligne le communiqué.

Pour le président de SOS Prisonniers Gabon, il ne s’agit pas d’effacer simplement une condamnation, mais de reconnaître que leur acte était motivé par une volonté de changement au service du peuple gabonais. Il estime que la transition actuelle, initiée par ceux qui ont mis fin au régime d’Ali Bongo, ne peut ignorer ceux qui, avant le CTRI, ont tenté d’en faire de même, au péril de leur liberté.

L’issue de cette proposition de loi reste incertaine. Toutefois, elle met en lumière un débat fondamental sur la manière dont le Gabon doit écrire son histoire et gérer les séquelles des luttes politiques qui ont précédé la chute du régime Bongo.

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