Le syndicat national des greffiers du Gabon (SYNAGREF) a organisé, ce mardi 11 mars 2025, des assemblées générales éclatées sur l’ensemble du territoire national. Après regroupement des différentes décisions issues de toutes les représentations, le syndicat a décidé de la suspension du débrayage, qui durait depuis plusieurs semaines, pour quatre mois.
Cette décision a été annoncée par Me Christ Ndong, président du Syndicat national des greffiers (SYNAGREF) à l’issue d’une assemblée générale, tenue au palais de justice de Libreville. Au nom de l’intérêt supérieur de la nation et un retour au dialogue et aux négociations avec le ministère de la Justice, une période de sursis s’est avérée nécessaire.
A noter que les greffiers réclament, depuis plusieurs années, l’amélioration de leurs conditions de travail, notamment l’adoption d’un statut particulier actualisé, la dotation en costumes d’audience et la délivrance de cartes professionnelles.
Après plusieurs négociations avec les autorités et en considération du contexte économique et politique actuel, un compromis a été trouvé, qui aura permis aux grévistes de suspendre leur mot d’ordre de grève. « Nous avons décidé d’accorder une période de quatre mois au gouvernement pour concrétiser ses engagements. Si à l’issue de ce délai, aucune avancée significative n’est constatée, nous serons contraints de reprendre la grève », a déclaré Me Christ Ndong.
En effet, selon l’esprit de l’assemblée générale, la suspension de la grève vise à éviter la paralysie du système judiciaire, alors que de nombreux dossiers sont en attente dans les cours et tribunaux. Toutefois, les greffiers restent vigilants quant à la mise en œuvre des promesses faites par les autorités de la transition. « Nous restons mobilisés. Cette suspension n’est pas une fin en soi, mais une ouverture au dialogue vu le contexte actuel. Nous espérons que les autorités remettront les choses dans l’ordre pour le bien de la justice gabonaise », a ajouté le président du SYNAGREF.
Les prochains mois seront donc décisifs dans le secteur judiciaire du pays. Les greffiers attendent désormais des actes concrets du gouvernement. Faute d’une avancée notable dans les revendications contenues dans le cahier de charges, les greffiers pourraient se retrouver au piquet de grève.
