samedi, avril 26, 2025
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Gabon : Les avocats de Sylvia et Noureddin Bongo déplorent l’inaction de la France

Les représentants légaux de la famille Bongo ont fustigé, mardi 1er avril, le mutisme de la France ainsi que son « indulgence » face aux sévices qu’auraient subis, selon eux, l’ex-première dame, Sylvia Bongo et son fils Noureddin, en « captivité inhumaine et illicite » depuis la prise de pouvoir d’août 2023.

« Les instances françaises ont été alertées, mais persistent à garder un silence accablant. Ils sont de nationalité française, les autorités ont l’obligation et la responsabilité de veiller au respect de leurs droits », a déclaré Catalina de la Sota lors d’un point de presse. « L’absence de réaction de la France s’apparente à une forme d’aval, ce que le Gabon exploite pour influencer l’opinion publique », a ajouté son collègue François Zimeray. Les avocats soutiennent que leurs clients portent les stigmates de sévices destinés, selon eux, à les contraindre à parapher sous la contrainte des cessions de biens ou des instructions de transferts financiers « au profit du général Oligui et de ses proches ».

« La problématique des relations diplomatiques est délicate, mais il est question ici des droits fondamentaux », a annoncé pour sa part Me Zimeray, expliquant avoir exhorté la justice française, qui mène une enquête pour « détention arbitraire », à élargir ses investigations en y incluant le « délit d’omission de dénonciation de crime » à l’encontre des instances consulaires.

Selon la défense de Sylvia et Nourredin Bongo, le général Brice Oligui Nguema, dirigeant de la junte qui a évincé la famille Bongo, a récemment nié toute forme de sévices infligés aux deux détenus et assuré qu’ils bénéficieraient d’un « jugement impartial », dans un entretien accordé à des médias français en amont de l’élection présidentielle prévue le 12 avril.

« Si on a réussi à faire un coup d’Etat sans effusion de sang, ce n’est pas deux individus qui seront torturés dans ce pays. (…) La preuve, c’est que vous avez vos responsables à l’ambassade qui leur rendent visite en prison. Posez-leur la question. Il n’y a aucune marque de torture sur leurs corps », avait déclaré Brice Clotaire Oligui Nguema sur France 24 et RFI.

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