Le collectif des médecins et pharmaciens affectés le 7 octobre 2024, a publié un communiqué le 17 mars 2025, dans lequel il a averti qu’il pourrait suspendre ses activités dès le 1er avril 2025 si ses revendications ne sont pas satisfaites.
Affectés dans plusieurs structures hospitalières du pays, depuis le 7 octobre 2024, les membres du Collectif des médecins et pharmaciens (COLL-MP7) pourraient, si aucune solution n’est trouvée, arrêter le service. Le principal motif de mécontentement réside dans la non-réalisation des engagements pris par les autorités. Le collectif déplore l’absence d’attribution des postes budgétaires, les retards dans l’émission des numéros matricules, ainsi que le manque de mesures d’accompagnement dans certaines localités. De plus, le problème du rappel de salaire, concernant un retard de près de six mois, reste non résolu.
Une situation inchangée malgré les alertes
Le 3 février 2025, lors d’une déclaration publique, le porte-parole du collectif avait déjà alerté les autorités et attiré l’attention de l’opinion publique sur la situation. Cependant, jusqu’à ce jour, aucune action concrète n’a été prise. Ces difficultés persistent presque dix mois après la promesse d’attribution de 400 postes budgétaires faite par le Président de la transition.
Dans sa déclaration du 3 février, le porte-parole avait rappelé que les membres du collectif avaient accepté leurs affectations malgré les dispositions de l’article 117 de la loi n°1/2005, qui stipule que la prise de service ne peut intervenir avant l’obtention du poste budgétaire. « Nous avons pris cette décision sans demander de garanties, car notre confiance en nos institutions était totale et reste intacte », avait-il déclaré, comme rapporté par Gabonreview.
Cependant, cette confiance a été altérée par les retards accumulés. De nombreux membres du collectif ont dû assumer personnellement des frais pour pouvoir travailler dans leurs localités respectives. Une situation qui complique leur épanouissement professionnel et social.
Les revendications du collectif et les conséquences d’une suspension
Les membres du collectif exigent désormais que les autorités compétentes respectent leurs engagements et offrent des conditions de travail décentes pour tous les médecins et pharmaciens concernés. Si leurs demandes ne sont pas satisfaites, ils maintiennent leur menace de suspendre leurs activités.
Une telle suspension pourrait avoir des conséquences graves sur le secteurs de la santé, déjà fragilisé dans certaines régions et perturber sérieusement la prise en charge des populations.