Le jeudi 6 janvier 2025, l’Association nationale des retraités du Gabon a débattu, au cours d’un point de presse, sur plusieurs points cruciaux. L’occasion pour cette organisation de faire le point sur la situation de la Caisse nationale de sécurité sociale, dont l’état actuel constitue un lourd héritage du précédent régime.
Bernadette Owono, présidente du Bureau exécutif de l’ANAREG, a rappelé que malgré un contexte difficile, des progrès notables ont été accomplis au sein de la CNSS. « Depuis la fin de l’Administration provisoire et l’arrivée de la nouvelle direction générale, un sérieux effort a été fait pour que les pensions vieillesse soient payées à la date échue », a-t-elle affirmé. Elle a aussi salué les avancées dans la régularisation des retards de pensions, certaines accumulées pendant des années, mais aussi la prise en charge progressive des indemnités journalières de maternité et des pensions de réversion en souffrance.
Cependant, Bernadette Owono a dénoncé ceux qui, selon elle, minimisent les enjeux de la CNSS. « Parler de la CNSS avec légèreté, comme nous l’observons depuis quelques jours, n’est pas admissible. Cela revient à ignorer le lourd fardeau laissé par les anciens dirigeants, avec la complaisance des gouvernants et des Conseils d’administration dominés par un patronat qui semble peu préoccupé par la pérennité de la CNSS et la précarité des retraités », a-t-elle déclaré avec force.
L’ANAREG a également salué les récentes initiatives de la direction générale de la CNSS, notamment la mise en œuvre d’un cadre juridique pour récupérer les créances dues par certains débiteurs, incluant d’anciens membres des Conseils d’administration.
L’association a exprimé son soutien à la nouvelle présidence du Conseil d’administration, qui œuvre au maintien del’équilibre financier et la qualité des prestations de l’établissement. « Nous ne doutons pas que la ministre des Affaires sociales soutienne cette démarche de progrès et d’amélioration continue », a ajouté Bernadette Owono.
Consciente de l’ampleur de la tâche, l’ANAREG a réaffirmé son engagement en faveur d’une réforme paramétrique de la CNSS, recommandée par diverses études actuarielles et audits. L’association insiste sur l’urgence de la réforme du système, un défi majeur pour l’avenir des assurés sociaux et des retraités.
Enfin, tout en reconnaissant que des progrès ont été réalisés au sein de l’établissement, Bernadette Owono a souligné que les véritables défis ne se résument pas à la dette de l’État. « La CNSS ne se limite pas à son unique débiteur. Les chiffres publiés récemment ne reflètent pas la réalité de sa gouvernance et de son véritable problème », a-t-elle conclu.
L’ANAREG, qui a activement participé aux travaux de la Commission ad hoc pour le redressement de la CNSS, estdéterminée à accompagner l’établissement dans ce processus crucial pour la sécurité sociale au Gabon.