Le week-end écoulé, une opération d’envergure menée par la Direction générale des services spéciaux a permis l’arrestation d’un important réseau d’orpailleurs illégaux opérant dans les localités de Ndjolé (Moyen-Ogooué) et Makokou (Ogooué-Ivindo). Des images et vidéos de cette intervention, largement relayées sur les réseaux sociaux, témoignent de l’ampleur du trafic illégal qui gangrène l’économie nationale.
Selon les premiers éléments de l’enquête, comme le souligne un agent sur place, plusieurs expatriés figureraient parmi les principaux instigateurs de ce trafic, exploitant illégalement les ressources aurifères du pays au détriment de l’État et des populations locales. Cette situation suscite une vive indignation au sein de l’opinion publique gabonaise, alors que de nombreux citoyens peinent à subvenir à leurs besoins quotidiens. « Il est inacceptable que des individus s’enrichissent illicitement en exploitant nos ressources naturelles sans respecter les lois en vigueur. Nous devons intensifier les contrôles et sévir contre ces réseaux mafieux», a déclaré l’honorable Justine Judith Lekogo, députée de la Transition et membre de la société civile.
En marge de cette arrestation, l’enquête a révélé l’existence de plusieurs usines clandestines de transformation d’or, fonctionnant en dehors de tout cadre légal. Ces structures illégales échappent aux obligations fiscales et faussent les statistiques officielles sur la production aurifère du pays.
Ces actions entraînent des pertes financières considérables pour l’État. Les revenus qui auraient pu être investis dans des infrastructures essentielles – éducation, santé, développement économique – sont détournés au profit d’une économie parallèle, favorisant la corruption et le blanchiment des capitaux.
Face à l’ampleur du phénomène, plusieurs acteurs politiques et économiques réclament une réponse ferme des autorités. Pour de nombreux observateurs, la tolérance zéro doit être appliquée aux contrevenants afin de restaurer l’ordre et de garantir le respect des lois fiscales. « La répression doit être exemplaire pour décourager ces pratiques et restaurer la confiance dans nos institutions. Un cadre législatif plus strict et des contrôles accrus sont nécessaires pour mettre un terme à cette exploitation illicite », a ajouté Justine Judith Lekogo.