La Direction Générale des Services Spéciaux a mené, ce jeudi 13 mars, une vaste opération dans le quartier du cinquième arrondissement de la commune de Libreville, qui a permis d’éradiquer un réseau de trafiquants de drogue. Un groupe, spécialisé dans la vente de chanvre indien, cocaïne, tromadol, autrement appelé «kobolo » et autres substances illicites, sévissait depuis un certain temps dans la ville, avec pour conséquences la recrudescence de la délinquance et de l’insécurité dans la capitale.
Dans un contexte de sécurisation des populations, la DGSS entend intensifier ses interventions pour limiter la propagation des stupéfiants, responsables de l’explosion du banditisme et de la criminalité juvénile, notamment en milieu scolaire. Certes, les conditions socio-économiques difficiles poussent certains jeunes à rechercher des raccourcis pour se procurer les moyens de subsistance, mais selon la DGSS, cela ne saurait justifier leur implication dans le trafic de drogue, un fléau aux conséquences dévastatrices sur la jeunesse et l’ensemble de la population.
Depuis plusieurs jours, les forces de sécurité multiplient les descentes musclées dans les quartiers dits sensibles de Libreville, afin de neutraliser ces « parasites » qui gangrènent le tissu social. Le cas du quartier Plein-Ciel devrait être une source d’alerte et amener les délinquants à abandonner ces actes ignobles qui pourraient les conduire à la prison centrale, déjà en surpopulation.
Des trafiquants organisés comme en cartel
Dans certains secteurs de la Libreville, les dealers disposent d’un véritable réseau de surveillance, qui leur permet d’anticiper sur les interventions des forces de sécurité. Une organisation quasi-militaire, digne des cartels sud-américains, qui rend la tâche encore plus complexe pour les forces de sécurité. Ces structures clandestines favorisent l’émergence des foyers de violence et favorisent les braquages, agressions et autres actes criminels qui mettent en péril la quiétude des citoyens.
Un combat à mener sur tous les fronts
Si cette opération « coup de poing » est largement saluée, certains observateurs estiment qu’elle ne doit pas se limiter aux petits trafiquants. Pour éradiquer définitivement le fléau de la drogue, la DGSS doit s’attaquer aux grands commanditaires, véritables piliers de ce commerce illicite, dont l’influence dépasse souvent les frontières nationales. L’enjeu de cette lutte est de taille et a pour objectif de protéger la jeunesse, restaurer l’image du pays et garantir un cadre de vie plus sécurisé à l’ensemble de la population à Libreville et dans les provinces.