samedi, avril 26, 2025
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Deuxième anniversaire du naufrage de l’Esther Miracle : Entre douleur, tristesse et quête de justice

Le dimanche 9 mars dernier, les rescapés et les parents des victimes du naufrage du navire Esther Miracle, soutenus par le ministère des Affaires sociales et par l’engagement de Georges Bruno Ngoussi, 4ᵉ vice-président du Sénat, accompagnés du clergé et des forces de l’ordre, ont rendu un vibrant hommage aux disparus de cette tragédie maritime, l’une des plus sombres de l’histoire récente du Gabon.

Après une messe de recueillement célébrée en l’église de Nazareth à Okala, un moment d’adoration et de méditation a eu lieu sur la plage du lycée Léon Mba, un lieu symbolique où se mêlent la mémoire collective et la douleur des familles endeuillées.

Une douleur encore vive malgré les années

Si, pour certains, ce naufrage semble appartenir au passé, pour les survivants et les familles des victimes, le 9 mars demeure une date de deuil et de souvenirs douloureux. Chaque année, cette journée est marquée par des rassemblements, des prières et des hommages, ravivant un traumatisme qui refuse de s’effacer avec le temps.

Les témoignages poignants des rescapés révèlent que nombre d’entre eux souffrent encore des séquelles psychologiques et émotionnelles du drame. Certains continuent à pleurer des époux, des enfants ou des parents disparus en mer, tandis que d’autres, hantés par les souvenirs de cette nuit tragique, peinent à surmonter leur traumatisme. Conscients du fardeau psychologique qu’ils portent, les survivants appellent le gouvernement à leur venir en aide à travers un accompagnement psychologique structuré, notamment par la mise en place de consultations spécialisées.

Un dossier judiciaire toujours au point mort

Au-delà du deuil et de la souffrance, un autre sentiment persiste : l’incompréhension face à l’absence de justice. Deux ans après la tragédie, le dossier judiciaire semble figé et les familles des victimes ne comprennent toujours pas pourquoi l’affaire n’a pas encore connu son dénouement devant les tribunaux.

Interpellé sur cette situation, Georges Bruno Ngoussi a évoqué le contexte de transition politique que traverse actuellement le pays. Selon lui, les futures autorités, une fois l’élection présidentielle passée, devront impérativement accorder une attention particulière à ce dossier afin de faire toute la lumière sur ce drame et d’offrir aux familles des victimes la reconnaissance et la justice qu’elles réclament.

Une stèle en mémoire des disparus

Le naufrage de l’Esther Miracle, survenu au large des côtes de Libreville, demeure l’une des pires catastrophes maritimes jamais enregistrées au Gabon. Conscients du caractère tragique de cette perte humaine, les rescapés et les familles des victimes plaident ardemment pour l’érection d’une stèle commémorative. Ce monument, riche en symboles et en émotions, serait un hommage permanent aux disparus et un lieu de recueillement pour leurs proches. Un tel geste, qui s’inscrit dans la tradition universelle des hommages aux victimes de catastrophes, aurait dû, selon eux, être une initiative spontanée des autorités, comme cela se fait ailleurs dans le monde.

Des mesures pour que « plus jamais ça »

Si cette tragédie a laissé une marque indélébile dans les mémoires, elle a également provoqué une prise de conscience au sein des autorités sur la nécessité de renforcer la sécurité maritime.

Jérôme Noël Mougoula Siguiliba, Commandant du Céleste, un navire de la société Peschaud, l’un des héros de cette nuit funeste, a annoncé la mise en place de centres de formation au secourisme pour mieux préparer les équipes d’intervention en cas d’accident. Par ailleurs, des normes plus strictes ont été adoptées pour encadrer les conditions de navigation et éviter qu’un tel drame ne se reproduise.

Le commandant du navire Céleste de Péchaud, qui avait réussi à sauver plus de 127 personnes, y compris des femmes enceintes, a insisté sur l’importance de mutualiser les efforts et de renforcer les dispositifs de secours pour minimiser autant que possible le risque de nouvelles tragédies en mer. Si des avancées sont visibles, les rescapés et les familles des disparus attendent encore des réponses claires, des mesures concrètes et surtout que justice leur soit enfin rendue.

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