dimanche, avril 27, 2025
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Gabon : Hervé Patrick Opiangah devrait-il mettre fin à sa cavale ?


Oui, répondent en chœur plusieurs observateurs.
 D’autant plus que le témoignage de la supposée victime est venu le disculper. Même si la demande de non-lieu formulée par ses avocats a été rejetée, l’homme d’affaires doit sortir de sa cachette pour affronter la justice. Cela mettra, entre autres, fin à la détresse de plus de 5000 familles qui exercent dans ses différentes sociétés. Pas que ! 

Hervé Patrick Opiangah par ci ; Hervé Patrick Opiangah par là ; conférences de presse et déclarations à un rythme soutenu de toutes ses familles à son sujet ; lettre ouverte au président de la République pour trouver une solution ; rencontre avec certaines personnalités pour plaider sa cause…Tout est fait ou, presque, pour que cet homme d’affaires revienne aux commandes de ses « créations » pour permettre aux différentes familles qui y travaillent de retrouver un peu de dignité. Car aujourd’hui, et c’est peu dire, un drame se joue sous nos yeux. Et, il faut le dire, une seule, oui, une seule personne a la solution à ce problème : Hervé Patrick Opiangah, himself ! Tentative d’explications. 

Pointons notre curseur au mercredi 20 novembre 2024. Ce jour-là, Hervé Patrick Opiangah reçoit à 10 h une convocation pour se présenter à 12 h à la direction des Affaires criminelles, située au sein de l’Etat-major des Polices d’enquêtes judiciaires. Le timing est suspect. Dès lors, tout est allé dans tous les sens. Si certains ont tôt fait de faire un lien entre cette action de représailles et son appel à voter « non » au référendum, d’autres estiment qu’il devra répondre devant la justice des faits de « violences sexuelles sur sa fille adoptive, Elisabeth Mengue Opiangah ».

La suite ? Elle est connue de tous : convoqué devant la justice, il ne s’est jamais présenté avant de disparaître de tous les écrans radars, jusqu’au moment où nous mettions sous presse hier soir. 

Des accusations graves de relation incestueuse

Dans l’intervalle, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts du Komo et de l’Ogooué. Un article publié par Gabonmediatime le 14 janvier dernier révèle, en effet, que la fille adoptive de l’ancien ministre des Mines, Elisabeth Opiangah Mengue, a porté plainte, avec constitution de partie civile pour diffamation et atteinte à l’honneur, contre Landry Amiang Washington auprès du Tribunal de première instance de Libreville, le jeudi 9 janvier 2025. Cette procédure fait suite à des accusations graves portées par cet activiste domicilié aux USA, dans une vidéo publiée le 18 septembre 2023. Landry Amiang Washington accusait Élisabeth Opiangah Mengue et son père, Hervé Patrick Opiangah, d’entretenir une relation incestueuse. 

Des faits appuyés par Mme Lucie Biloghe, la mère biologique de la fille adoptive d’Hervé Patrick Opiangah. Laquelle, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, soutient que la relation incestueuse a commencé entre son ex-mari et sa fille lorsque cette dernière avait entre 13 et 14 ans. « Quand je l’ai su, dit-elle très calmementj’ai barré des lieux, je suis allée m’installer en France (…) J’ai quitté la maison parce que je ne pouvais plus vivre ça (…) ! Il y a eu des plaintes, il y a son père, son géniteur, qui a porté plainte. Et moi aussi, j’ai porté plainte aujourd’hui. Donc, il faut que ce problème-là soitréglé. »

Au reste, dans cette intervention, croit savoir P.K, un psychologue, « il y a comme un appel, une volonté de sa part de régler ce problème sous l’arbre à palabres. Autrement dit, sortir de sa cachette et organiser une grande réunion avec sa belle-famille en leur demandant pardon, tout en s’acquittant de toutes les amendes. Si ce n’est pas le cas, tout le monde sera perdant. Il faut protéger l’avenir» D’autant plus que dame Lucie Biloghe tend une perche à la famille du père de ses enfants. Notamment lorsqu’elle déclare : « Je ne suis pas seule, la famille est fâchée, tout le monde est debout » 

Tentative de traduction : « Ce problème date avant le président. Donc, c’est un problème qui est là depuis (…), ça n’a rien à voir avec la politique. Il n’y a pas de politique là-dedans. C’est entre nous»

Refuge connu visiblement des services sécuritaires

Ces propos battent en brèche ceux tenus, le 15 décembre 2024,par Hervé Patrick Opiangah dans une déclaration vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. « Le problème, affirmait-il, c’est le général Oligui Nguema et moi-même qui le connaissons. Je pense vraiment, avec beaucoup de sagesse,que ça n’honore pas tout ce qui se passe dans notre pays (…) Monsieur le présidentje vous demande de pouvoir œuvrer à ce qu’il y ait une accalmie. […] Dieu, qui nous a créés, ne nous a pas donné l’autorisation de nous autodétruire» Une manière de pointer la responsabilité du Général président derrière ses problèmes judiciaires. 

Une thèse sur laquelle semble s’accrocher l’ancien Vice-président de la section Agriculture, Pêche et Forêt du Conseil économique et social, alors qu’il n’avait que 21 ans. C’est pourquoi, depuis son lieu de refuge – visiblement connu des services sécuritaires – Hervé Patrick Opiangah aurait sollicité l’implication du chef de l’Etat dans cette affaire, pour une issue heureuse en sa faveur.

Selon une source diplomatique, « l’ancien ministre des Mines sait ce qu’il doit faire pour sortir de sa cachette. Son problème est tout, sauf politique. D’autant plus que nous savons qu’il échange avec l’entourage du président de la République par messagerie. ». Question :   Hervé Patrick Opiangah ferait-il dans la manipulation des masses pour essayer de se soustraire des convocations de la Justice ?

Et pourtant, avance une source judiciaire « sur le plan strictement juridique, il y a lieu de dire que ni la mère, ni le père de la supposée victime ne peuvent porter plainte aujourd’hui. Non seulement la fille [Elisabeth Opiangah Mengue] affirme sans détour qu’elle n’a jamais été violée par son père [Hervé Patrick Opiangah] et qu’elle n’entretient pas de relations intimes avec celui-ci (…) Élisabeth a aujourd’hui plus de 30 ans, personne ne peut se substituer à elle pour porter plainte. Sa mère ne peut porter plainte aujourd’hui au nom et pour le compte de sa fille et encore moins son géniteur. Ils auraient dû le faire quand Élisabeth était mineure si les faits étaient avérés. Si Élisabeth avait été violée pendant son enfance, c’est elle seule qui peut porter plainte. Ne l’ayant pas fait, ce dossier doit être classé et Monsieur Opiangah doit bénéficier d’un non-lieu. Au moment où nous mettions sous presse, cette possibilité a été rejetée par la Justice. 

Dans l’opinion, on s’agace de cette affaire qui n’honore nullement notre société. Plus de 5000 familles vivent aujourd’hui dans la détresse. Ingénieux, Hervé Patrick Opiangah est à la tête d’un empire prospère. De là où il est, l’originaire de Mounana devrait prendre la mesure de la situation et opérer son retour. 

D’ailleurs, à ce sujet, le 28 janvier 2025, l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS), le parti politique d’Opiangah, à travers Mme Amorissani, faisait une déclaration dans ce sens. D’autant plus qu’en 2005, il avait bravé les Forces de l’ordre en organisant une marche pour réclamer la légalisation de son parti. N’eût été l’ingéniosité du Général de Gendarmerie Olery, coaché dans ce sens par le coordinateur des Affaires présidentielles de l’époque, Jean-Pierre Lemboumba, le fondateur de Mounana FC serait passé de vie à trépas. Question : qui est le fils d’Omar Bongo qui voulait le neutraliser ? 

Allô, allô, allô, allô… Hervé Patrick Opiangah ! 

GabonAlph24
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