Dans une publication sur son compte Facebook, le 8 février 2025, le Vice-président de l’Assemblée nationale, a dénoncé le manque de vision de certains Gabonais, qui concentrent leur attention sur l’élection présidentielle plutôt que sur le Parlement. Selon lui, c’est au sein de cette institution que réside le véritable pouvoir, car un Parlement dominant peut influencer et contraindre l’Exécutif à adopter des décisions bénéfiques pour le pays.
Revenant sur un post publié 14 mois avant le coup d’Etat d’août 2023, Geoffrey Foumboula pointe du doigt un problème récurrent au Gabon : l’ancrage du culte de la personnalité dans la culture politique. Selon lui, cette mentalité, qui perdure depuis 65 ans, constitue un obstacle majeur au développement du pays.
Il critique également la participation massive aux marches et meetings de soutien, parfois motivée par des intérêts matériels plutôt que par des convictions réelles. « Le jour où vous refuserez d’être achetés pour une marche ou un meeting, c’est ce jour-là que le Gabon sera réellement en voie de développement », martèle-t-il.
Le poids du Parlement
Il met en avant un exemple concret pour illustrer le poids du Parlement dans la prise de décision. Lors de l’examen du projet de Code électoral, le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, avait proposé d’interdire les marches de soutien. Toutefois, cette disposition a été supprimée par les parlementaires, majoritairement civils, qui ont refusé cette interdiction, malgré la volonté des militaires au pouvoir.
Pour Geoffrey Foumboula, cet épisode démontre que lorsque le Parlement est fort et composé de patriotes, il peut influencer les décisions au plus haut niveau de l’État. Il invite donc les citoyens à repenser leur approche de la politique et à accorder plus d’importance aux élections législatives, qui déterminent la qualité et l’orientation des décisions prises pour le pays.
Le membre de la société civile conclut son propos en insistant sur la nécessité de changer de mentalité et d’apprendre du passé pour éviter de reproduire les erreurs qui ont freiné le développement du Gabon. Il appelle les Gabonais à un éveil des consciences et à une prise de responsabilité collective pour construire un pays où les décisions politiques ne sont plus dictées par des intérêts personnels, mais par une réelle volonté de progrès.