La tension atteint des sommets au sein du Parti démocratique gabonais, plongé dans une crise politique. Le 8 février 2025, l’ancien maire de Makokou, chef-lieu de la province de l’Ogooué-Ivindo, figure influente du bureau politique, a secoué le paysage politique en dénonçant une gestion « opaque et illégale » du parti depuis la prise de pouvoir du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) en août 2023.
Au cœur de sa colère : le directoire provisoire, installé illégalement en mars 2024, qui a imposé des décisions unilatérales en totale rupture avec les valeurs fondamentales du PDG. Ce directoire a organisé un congrès extraordinaire, qualifié « d’illégal » par Ekazama et d’autres militants, entraînant une impasse politique qui a profondément divisé le parti, comme l’a rapporté notre consœur Henriette Lembet de Gabon Médias Time.
Ekazama n’est pas seul dans sa critique. Le 31 janvier 2025, le Directoire provisoire de redressement du PDG, composé de figures de proue telles qu’Ali Akbar Onanga Y’Obegue, secrétaire sénéral, a également exprimé son mécontentement.
Dans un appel solennel adressé au « Distingué Camarade Président » Ali Bongo, le Directoire a dénoncé une « dérive anarchique » au sein du parti et a exigé le retour à la légalité, désignant Ali Bongo comme le « seul dépositaire légitime de l’autorité statutaire » du PDG.
Cependant, tandis que certains choisissent de se battre pour redresser la barre et « sauver » le PDG, Guy-Roger Ekazamaa, quant à lui, a décidé de suivre un autre chemin. « Je démissionne d’un parti politique, mais je n’abandonne pas les rêves et les ambitions que j’ai pour Makokou », a-t-il affirmé, laissant entrevoir une réorientation à sa carrière politique.