Dans un contexte où la restauration de la dignité des travailleurs gabonais est érigée en priorité par les plus hautes autorités du pays, les professionnels de la mer pointent un décalage flagrant entre les discours politiques et la réalité vécue sur le terrain.
Selon nos confrères de de Gabonreview, le samedi 19 avril à Port-Gentil, les membres du collectif des marins de la société Peschaud Gabon ont tenu une conférence de presse pour dénoncer les abus dont ils sont victimes et pointent d’un doigt accusateur à la fois des manquements graves de la direction de Peschaud Gabon et l’inaction des autorités administratives. Selon le journal en ligne, les revendications portent notamment sur la formation, la rémunération, la régularisation des contrats d’engagement maritime et un embarquement plus équitable en offshore. L’application de l’article 50 de l’accord collectif, l’organisation d’élections des délégués du personnel et le contrôle de l’emploi de main-d’œuvre étrangère sont également exigés.
Le collectif accuse la délégation provinciale des affaires maritimes de l’Ogooué-Maritime d’inaction à cause de plusieurs sollicitations restées sans suite. L’affaire a été portée à Libreville, devant la Marine marchande, sans avancées significatives. « Le Code de la Marine marchande est bafoué et la délégation des affaires maritimes demeure muette. La preuve est que les contrats d’engagement maritime sont inexistants », a déclaré Henri Serge Azizet, porte-parole du collectif.
La précarité sociale est également au cœur des préoccupations. Les marins dénoncent la suppression de certains avantages et l’insuffisance de leurs salaires. Face à cette situation, une médiation sérieuse s’impose entre l’employeur Peschaud Gabon et le collectif. Ce pourrait permettre un terrain d’entente durable.