Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, le samedi 19 avril dernier, dévoile la détresse des résidents de ce quartier du 1er arrondissement de Libreville. À travers des images poignantes, les habitants exposent un quotidien marqué par le manque criant d’infrastructures de base.
Depuis l’élection présidentielle d’août 2016, l’approvisionnement en eau potable, dans la Cité Pompidou, est devenu de plus en plus irrégulier. À une époque, déjà lointaine, le précieux liquide coulait encore tous les deux jours. Aujourd’hui, c’est un véritable désert hydrique, plus une goutte d’eau ne parvient jusqu’aux robinets. Cette situation a contraint plusieurs familles à quitter le quartier, ne pouvant plus supporter les longues journées sans cet élément vital. Seuls les propriétaires, attachés à leurs biens, sont obligés d’y demeurer malgré les nombreuses difficultés.
Une route en ruine, un isolement grandissant. À cette crise s’ajoute une voirie en piteux état. La route principale du quartier est presque impraticable, quelle que soit la saison. Les taxis et autres véhicules de transport urbain évitent désormais cette zone, de peur d’endommager leurs engins. Résultat : les riverains doivent parcourir de longues distances à pied pour espérer trouver un moyen de locomotion dans d’autres quartiers. Une épreuve particulièrement rude pour les personnes âgées à la santé fragile.

Un quartier enclavé malgré son importance stratégique
La Cité Pompidou, bien que marginalisée en apparence, est un véritable nœud de liaison entre plusieurs zones névralgiques de Libreville, telles que Plaine Orety, les abords de l’Assemblée nationale, Louis, Gros Bouquet ou encore les environs de la prison centrale. Pourtant, elle semble reléguée aux oubliettes des priorités urbaines.
Face à ces maux persistants, les habitants en appellent solennellement au Président de la République, fraîchement élu, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, pour qu’il prête une oreille attentive à leur détresse. Tout en espérant qu’un changement concret et rapide améliorera enfin leurs conditions de vie.