samedi, avril 26, 2025
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Gabon : Le cri d’alarme des familles auprès de SOS Prisonniers Gabon contre des Transferts arbitraires à Makokou

Le siège de l’Organisation non gouvernementale a accueilli, le jeudi 03 avril dernier, un collectif de parents de détenus transférés à la prison centrale de Makokou. Ces familles, bouleversées, dénoncent un transfert jugé illégal et sollicitent l’appui de l’ONG pour faire respecter les droits fondamentaux de leurs enfants, actuellement privés de tout contact extérieur.

Selon les témoignages recueillis par SOS Prisonniers Gabon, que dirige Lionel Engoga, député de la Transition, les faits remonteraient au 6 décembre 2024. Ce jour-là, plusieurs jeunes auraient été placés en détention préventive avant d’être transférés dès le lendemain à Makokou, à plus de 700 km de Libreville. Une déportation opérée en catimini, sans notification préalable aux familles ni possibilité pour les avocats de leur rendre visite. Depuis lors, c’est l’angoisse du côté des parents, aucune information ne filtrerait sur l’état des prisonniers ou sur les conditions de détention. « C’est une situation profondément inquiétante et contraire aux lois en vigueur », a indiqué SOS Prisonniers Gabon dans un communiqué publié à l’issue de la rencontre.

L’Organisation non gouvernementale rappelle que l’article 118, alinéa 2 du Code de procédure pénale limite a huit jours, renouvelables une seule fois, pour toute interdiction de communication décidée par un juge d’instruction. Or, dans cette affaire, les familles seraient sans nouvelles de leurs parents depuis près de quatre mois. Outre cette violation de procédure, SOS Prisonniers Gabon dénonce une atteinte grave aux principes constitutionnels et aux normes internationales. L’article 1er de la Constitution de 1991, ainsi que les articles 8 et 16 de la Charte de la transition, garantissent le droit à un procès équitable, la présomption d’innocence et le respect des droits à la défense. En plus, la privation prolongée de visites contrevient à la convention internationale contre la torture, ratifiée par le Gabon en 2010.

L’ONG dit être déterminée à faire éclater la vérité. « Nous saisirons toutes les autorités compétentes afin que force reste à la loi. Aucune situation d’urgence ne saurait justifier de telles dérives », a martélé un responsable de SOS Prisonniers Gabon en citant la Charte de la transition.

Dans un contexte où les conditions de détention au Gabon font régulièrement l’objet de critiques, cette affaire relance le débat sur l’humanisation dans les prisons et le respect des droits des détenus. Pour SOS Prisonniers Gabon, cette mobilisation n’est qu’une étape de plus vers une réforme en profondeur du système pénitentiaire.

GabonAlph24
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