Ce mercredi 02 avril 2025, « le Candidat de la rupture » a galvanisé ses partisans au rond-point de Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement de Libreville. Devant une foule enthousiaste, il a lancé un appel un abandon du système politique actuel, en promettant un Gabon renouvelé.
Dès les premières minutes de son discours, Joseph Lapensée Essingone, face à une foule galvanisée, n’a pas caché son mécontentement. Il a décrit un Gabon au bord du gouffre, victime d’une gestion désastreuse de ses finances publiques. « L’argent récolté lors des concours n’est pas pour le trésor public, c’est pour construire des maisons privées », a-t-il dénoncé, pointant du doigt une élite corrompue qui détourne les ressources du pays au détriment de ses véritables besoins.
Un clin d’œil à la jeunesse
Son discours a particulièrement résonné auprès des jeunes diplômés, désillusionnés par un marché de l’emploi saturé et des pratiques de recrutement entachées de corruption. Essingone a clairement indiqué que les concours publics sont manipulés pour favoriser les proches du pouvoir, privant ainsi la jeunesse des véritables opportunités. Pour lui, la méritocratie est une promesse trahie.
Au-delà de la critique acerbe du système en place, Joseph Lapensée Essingone a esquissé les grandes lignes de son programme. Il s’engage au rétablissement de la transparence dans la gestion des finances publiques, à réformer la fonction publique et à créer un environnement favorable à l’épanouissement des jeunes. « Bien voter, c’est voter », a-t-il martelé en insistant sur l’urgence d’un changement radical. Pour lui, le Gabon ne peut plus continuer à fonctionner sous un système politique qu’il juge obsolète et corrompu.
Si son discours a séduit de nombreux partisans, plusieurs obstacles demeurent. Le Gabon, à l’instar de nombreux pays africains, souffre de structures politiques et économiques profondément ancrées. Bien que la volonté de changement soit forte, la première étape reste cruciale : obtenir la confiance et les voix des électeurs.
L’élection présidentielle du 12 avril 2025 ne sera pas une simple lutte entre candidats. Elle représente un choix déterminant pour l’avenir du pays. Les électeurs devront se prononcer sur celui ou celle qui aura la responsabilité de gouverner le Gabon pour les sept prochaines années. Pour l’heure, une chose est claire : le peuple n’est pas dupe et ne se laissera pas séduire par des promesses qui seront difficilement tenables.
