Candidat à l’élection présidentielle du 12 avril prochain, le Dr Stéphane Germain Iloko Boussengui sillonne le pays dans le cadre d’une tournée de proximité. Cette démarche, entamée il y a quelques jours, a pour objectif de présenter son projet de société aux Gabonais de l’arrière-pays tout en sollicitant leur confiance.
Cette pré-campagne, menée dans une relative discrétion, lui permet d’établir un contact direct avec les réalités quotidiennes des populations souvent marginalisées. En effet, après des étapes marquantes d’Ovan, de Makokou, d’Okondja et de Moanda, le candidat s’est rendu à Koulamoutou dans la province de l’Ogooué-Lolo. Médecin de formation, Iloko Boussengui y a exposé ses ambitions pour le pays, n’hésitant pas à émettre une critique acerbe contre l’élite politique locale. Pour lui, la province où est né le Parti démocratique gabonais n’a bénéficié d’aucun avantage.
La santé, pilier central de son projet de société
Dans la continuité de son discours, Stéphane Iloko Boussengui a dévoilé les grandes lignes de sa vision politique, plaçant la santé au cœur de ses priorités. Fort de son expertise médicale, il affirme détenir les leviers nécessaires pour impulser une transformation structurelle du système sanitaire gabonais. « Si vous me portez à la magistrature suprême, je ferai de la santé ma première bataille », a-t-il promis avec certitude. Son programme prévoit une augmentation substantielle des ressources budgétaires allouées au secteur de la santé, afin d’élargir et d’améliorer l’offre de soins. Son ambition : garantir à chaque citoyen gabonais l’accès à des services de santé dignes et accessibles.

Lutte contre la prédation économique et la corruption
Au-delà de la santé, le candidat se positionne comme un fervent pourfendeur de la corruption qui gangrène les hautes sphères de l’État. Il dénonce avec véhémence ce qu’il qualifie de « mafia d’élite », accusée de détourner les ressources publiques au profit d’une minorité de privilégiés, au détriment de la majorité des Gabonais. « Il est temps d’en finir avec ces pratiques qui privent notre peuple de son droit au développement et à la prospérité », a-t-il martelé en promettant une gouvernance plus rigoureuse et transparente.
Un parcours politique marqué par la rupture
Ancien porte-parole du Parti démocratique gabonais a claqué la porte de la formation historique en décembre 2024. Il a ensuite pris la tête du mouvement Large Rassemblement Arc-en-ciel (LRA). Membre fondateur de la plateforme Ensemble pour le Gabon (EPG), il s’en est retiré à la suite d’un désaccord avec l’un de ses leaders, Alain-Claude Bilie-By-Nze. Aujourd’hui, il se présente en homme libre, déterminé à incarner une alternative crédible pour le Gabon.