Un atelier de formation a été organisé par le ministère de la Communication, le mercredi 19 mars à Libreville, réunissant des professionnels des médias. Objectif : sensibiliser les journalistes aux enjeux de l’éthique et de la responsabilité face à la manipulation de l’information en période électorale.
« Le Gabon ne peut se permettre d’être victime de la désinformation. » C’est face à cette évidence que le ministère de la Communication et des médias, en partenariat avec le Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD), a tenu un atelier de formation, avec la participation active de la Haute autorité de la communication (HAC) ainsi que des ministères de l’Intérieur et de la Justice.
L’ouverture officielle a été marquée par les interventions du représentant PNUD et de la ministre de la Communication, Laurence Ndong, soulignant l’importance de ce rendez-vous pour la profession. Comme lors des éditions précédentes, plusieurs journalistes issus de divers médias ont pris part à cet atelier riche en échanges.
Trois axes majeurs pour comprendre et prévenir la désinformation
Animé par Prince Essono Mfoulou-Ze, l’atelier s’est articulé autour de trois thématiques essentielles : le cadre légal et réglementaire de la gestion de l’information et de la communication numérique au Gabon. Les organes de gestion des élections face à la désinformation : enjeux et contraintes. Le rôle et la responsabilité des professionnels des médias et des influenceurs dans la lutte contre la désinformation.
Les échanges sur ces thématiques ont permis de mettre en lumière les risques et dangers liés à la propagation de fausses informations, notamment en période électorale. Une clarification de l’article 447 du Code pénal et des procédures judiciaires applicables aux journalistes a également été abordée, ainsi que le dispositif pénal encadrant la diffusion d’informations erronées. Par ailleurs, la question de la sécurité des journalistes a été soulignée comme un enjeu majeur.
Des recommandations pour une meilleure couverture médiatique
L’atelier a été clôturé par plusieurs recommandations visant à renforcer la lutte contre la désinformation et à protéger les professionnels des médias. Parmi lesquelles : un plaidoyer auprès du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité pour faciliter l’accès à l’information électorale. Et aussi la mise en place d’un dispositif de sanctions et de protection des journalistes.
En clôturant les travaux, Laurence Ndong a rappelé aux journalistes leur rôle fondamental: « Le peuple gabonais mérite une couverture médiatique digne, responsable et impartiale, qui informe sans manipuler. »

Cet atelier s’inscrit dans une volonté de professionnaliser davantage le métier de journaliste et de garantir une information rigoureuse, basée sur l’éthique et la responsabilité. Un engagement essentiel pour assurer une couverture médiatique fiable en période électorale.