Le candidat déclaré à l’élection présidentielle d’avril 2025, a marqué le week-end écoulé par deux manifestations politiques d’envergure. Alors que son dossier est actuellement en cours d’examen à la Cour constitutionnelle, il a successivement animé des meetings à Akournam (Owendo) le samedi après-midi, puis derrière la station du PK 8 à Libreville, le dimanche.
Sa candidature continue de susciter de vives réactions au sein de l’opinion publique. Lors de ses échanges avec ses sympathisants, Jean-Rémy Yama est longuement revenu sur le rejet initial de son dossier par le ministère de l’Intérieur. Il a tenu à rassurer ses partisans en affirmant que les pièces manquantes, notamment l’acte de naissance de sa mère, avaient été intégrées à son dossier de recours, déposé dans les délais auprès de la Cour constitutionnelle. Il a d’ailleurs été auditionné ce lundi 17 mars à 13h par les juges constitutionnels.
L’ex leader syndical a également mis en avant le Parti National pour le Travail et le Progrès (PNTP), créé en janvier 2025. Il a rappelé que cette formation politique est l’émanation directe des luttes sociales qu’il a menées au sein du Syndicat national des enseignants-chercheurs (SNEC) et de la centrale syndicale Dynamique Unitaire. Insistant sur son passé de militant, il a évoqué ses deux incarcérations sans procès sous le régime d’Ali Bongo, symbole, selon lui, des injustices qu’il a combattues.
Jean-Rémy Yama a par ailleurs exprimé sa gratitude au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), dirigé par Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a ordonné sa libération après la prise du pouvoir. Toutefois, il a tenu à préciser qu’il ne se sentait nullement redevable aux acteurs politiques actuellement aux affaires, en particulier ceux issus de l’ancien Parti démocratique gabonais (PDG) et revenus aux commandes du pays. Il les accuse de replonger le Gabon dans l’instabilité et de perpétuer des pratiques qu’il dénonce fermement.
Résolument engagé, Jean-Rémy Yama a réaffirmé sa détermination à poursuivre son combat, mais désormais sur le terrain politique, avec l’ambition de faire du Gabon un pays basé sur l’égalité et la prospérité pour tous.